
Le Comité exécutif du CIAM Paris souhaite une rémunération équitable de l'IA et l'autonomisation des créateurs africains, rencontre avec l'UNESCO
La rémunération équitable dans le cas de l'IA et l'accent mis sur les créateurs africains ont dominé les réunions du Comité exécutif du CIAM à Paris, tenues à la CISAC les 5 et 6 février. Cette réunion visait à définir une stratégie pour le prochain mandat et à discuter des enjeux régionaux et mondiaux pour les créateurs de musique.
Concernant l'IA, les discussions ont porté sur la nécessité d'une rémunération adéquate des créateurs et du respect des droits fondamentaux (droits d'auteur) par toutes les entités. Cela implique de demander l'autorisation des créateurs pour l'utilisation des œuvres et d'assurer la transparence des développeurs d'IA sur les œuvres utilisées pour la formation. De plus, il est essentiel que les créateurs ne concurrencent pas les œuvres « gratuites » générées par l'IA et que l'argent reste dans l'écosystème musical. Pour y parvenir, les productions générées par l'IA doivent générer des revenus pour les créateurs humains.
Le CIAM se concentrera également sur le continent africain. En collaboration avec l'Académie de Musique Africaine (AMA), l'objectif est d'assurer une rémunération équitable aux créateurs africains en établissant des liens, en autonomisant les créateurs de musique africains grâce au mentorat et en soutenant des OGC (Organisations de Gestion Collective) transparentes et bien gérées dans la région.
Le Comité exécutif a également discuté des défis posés par le streaming aux créateurs, des rachats d'œuvres pour les compositeurs audiovisuels, ainsi que des différents défis et développements des alliances partenaires du CIAM dans ces régions.
À l'issue de la réunion, le président du CIAM, Arriën Molema, s'est rendu au siège de l'UNESCO à Paris afin de poser les bases d'une collaboration en faveur de la créativité et des créateurs dans les années à venir. L'UNESCO se concentre sur l'Afrique et les créateurs africains, et s'intéresse aux défis que l'IA a posés aux créateurs et à la culture. Le CIAM souhaite unir ses forces à celles de l'UNESCO, grâce à ces objectifs communs, afin de créer un avenir meilleur pour les créateurs de musique d'aujourd'hui et de demain.
