Le Congrès du CIAM se réunit à Nashville pour discuter des droits d’auteur musicaux à l’ère numérique

Les 22 et 23 octobre dernier, le Conseil International des Créateurs de Musique (CIAM) s’est réuni à Nashville (États-Unis) pour parler des enjeux clés qui touchent les créateurs de musique aujourd’hui.

Il a brillamment mis en évidence la nécessité de créer un front uni pour faire face aux problèmes liés au droit d’auteur qui affectent les créateurs de musique à l’échelle internationale. Plus de 60 créateurs, représentants des organisations de gestion collective et experts venus des quatre coins du monde étaient présents, notamment deux membres du Congrès américains (Marsha Blackburn et Jim Cooper), contribuant à faire de ce Congrès du CIAM le plus important organisé à ce jour. Eric Baptiste, Président du Conseil d’administration de la CISAC, et Gadi Oron, son Directeur Général, ont ouvert le Congrès par un discours de bienvenue.

La première journée du Congrès a commencé par un débat d’experts animé par Lorenzo Ferrero, le Président du CIAM, à l’occasion duquel les Présidents des différentes alliances de créateurs de musique (Sam MBendé pour la PACSA, Juca Novaes pour l’ALCAM, Alfons Karabuda pour l’ECSA et Eddie Schwartz/Rick Carnes pour la MCNA) ont informé l’auditoire des initiatives menées dans leurs régions respectives.

Karyn T. Claggett, de l’Office américain du droit d’auteur, a prononcé un discours sur le droit d’auteur aux États-Unis, avant de céder la parole au professeur Daniel Gervais, de la Vanderbilt Law School, qui a donné une présentation sur le droit d’auteur américain dans le contexte international.

Cette journée a accordé une place de choix aux enjeux spécifiques à l’Amérique du Nord et s’est conclue par un dernier débat d’experts consacré aux implications du « travail sur commande » pour les créateurs audiovisuels aux États-Unis et au Canada.

La deuxième journée a permis de passer en revue les projets internationaux, notamment la façon dont les métadonnées peuvent permettre aux créateurs de s’assurer que les sommes auxquelles ils ont droit pour l’utilisation de leur musique partout dans le monde transitent sans solution de continuité dans l’ensemble du réseau d’organisations de gestion collective.

Les discussions ont ensuite porté sur le projet Fair Trade Music, un concept inspiré par le succès du café commerce équitable et visant à garantir que les producteurs de musique respectent les normes de rémunération équitable et de transparence pour tous les créateurs de musique.

Pierre-E Lalonde, l’auteur de l’étude, a présenté ses principaux résultats et ses propositions, et le Congrès du CIAM s’est achevé par le vote de la résolution relative au projet Fair Trade Music, approuvée à l’unanimité.